Mon avis sur Les Archives Tintin (Atlas), vol. 3 – L’Alph-Art

Album controversé s’il en est – même son statut d’album à part entière étant discutable – l’Alph-Art est le volume des Archives Tintin que j’attendais avec le plus d’impatience. Et je n’ai pas dû attendre bien longtemps, les Editions Atlas ayant eu l’excellente idée de l’inclure dès leur troisième envoi reçu ce 20 mars.

Cette fois, sac-à-dos en cadeau oblige, j’ai reçu l’album dans une boîte cartonnée tellement fragile que le fond et le système de fermeture avaient tous deux lâchés, le tout m’ayant été présenté ouvert avec le contenu éparpillé… mais intact et complet. Les Editions Atlas aiment décidément jouer avec le feu.

La figurine et le sac-à-dos reçus en cadeau.

La figurine et le sac-à-dos reçus en cadeau.

Voici ce que contient exactement l’album.

JOURNAL 1977-83 (pp. 5-7)
JIMMY CARTER, PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS – RAID SUR KOLWEZI – ÉCLAIRCIE AU PROCHE-ORIENT – LE CHAH RENVERSÉ – LONDRES : UNE FEMME PORTE LA CULOTTE – RONALD REAGAN ÉCRASE JIMMY CARTER – UN CARABINIER AUX CORTÈS – LA PLANÈTE MITTERAND – LES MALOUINES : UNE QUESTION DE PRINCIPE – ISRAËL CONTRE LE LIBAN – SUR LES ÉCRANS – EN BREF
LES SOURCES DE L’ŒUVRE (pp. 8-15)
NOUVEAU LECTORAT – RÉSISTANCES ET TENTATIONS – LA RECHERCHE DE L’APAISEMENT – L’ART ABSTRAIT, CETTE AUTRE GALAXIE MENTALE ? – L’ART CONTEMPORAIN ET SON REFLET DANS : L’ALPH-ART – CONTRADICTIONS – SECTE ET GALERIE- CONFLIT INTIME – S’ADAPTER – LA PUISSANCE DU PASSÉ
LES SECRETS D’UNE CRÉATION (pp. 16-20)
RIPAILLE TRIDÉMENTIELLE – DÉFOULEMENTS PÂTISSIERS – LA FAUNE DES VERNISSAGES – UN HADDOCK AD HOC – EN PASSANT PAR LE ROND-POINT – LE CAS AKASS
LES ACTEURS (pp. 21-23)
TINTIN – MILOU – HADDOCK – AKASS – BEN KALISH EZAB – CASTAFIORE – SNOBISME, MÉPRIS ET COPINAGE – CHICKLET – DUPONDT – TOURNESOL – FLEUROTTE – FOURCART – GIBBONS – HARTIMONT – LAIJOT – LAMPION – MONASTIR – NASH – NESTOR – RANDAZZO – RASTAPOPOULOS – SAKHARINE – SORDI – TRICOT – VANDEZANDE – ZOLOTAS
L’ALBUM – L’ALPH-ART (pp. 25-89)
PENDANT CE TEMPS… HERGÉ ! (pp.92-98)
CHRONOLOGIE HERGÉ
LES AUTRES ACTIVITÉS (pp.99-115)
LA PRESSE – (LE JOURNAL TINTIN 1972-1983) – LA PUBLICITÉ – SÉRIGRAPHIES ET AFFICHES PROMOTIONNELLES – CARTES DE VŒUX
LE DÉCÈS D’HERGÉ DANS LA PRESSE (pp. 116-117)
HERGÉ… LE DÉFI DU XXIE SIÈCLE ! (pp. 118-129)
CHRONOLOGIE HERGÉ 1984-2011
BIBLIOGRAPHIE (p. 130)
ÉDITIONS ÉTRANGÈRES ET TRADUCTIONS RÉGIONALES (p. 130)

Voici mon avis détaillé sur le contenu.

I. Préface

Journal 1977-83

Pour avoir vécu cette époque, la présentation historique éveille en moi une pointe de nostalgie. Moins pertinente par rapport au thème de l’album, elle est pourtant l’occasion, pour les auteurs, de se défouler dans leur éditorial contre la montée en puissance du libéralisme – ou capitalisme sauvage. C’est un véritable plaidoyer contre la mondialisation et la perte des valeurs humanistes, un regard critique sur la fin du XXe siècle dont les conclusions restent d’actualité aujourd’hui. On s’éloigne bien sûr de Tintin et Hergé à proprement parler, même si cela permet de comprendre à quel point Hergé a dû se sentir décalé par rapport à cette fin de siècle.

Les sources de l’œuvre

Les auteurs se livrent ici à une analyse des plus pertinentes, et parfois un peu caustique, du contexte dans lequel Hergé situe son album. Le milieu de l’art contemporain : ses vaniteux, ses parasites, sa faune exotique, ses illusionnistes, ses carnassiers, et Hergé en quête d’une nouvelle voie et d’un nouveau sens à donner à sa vie. Une analyse qui aurait facilement pu déraper, mais les auteurs ont réussi ici le tour de force de ne jamais trahir cette œuvre pourtant restée inachevée (pour ne pas dire à peine entamée). J’applaudis des deux mains, c’est assurément l’un des moments forts de ces Archives Tintin. Quant aux points de vue défendus par les auteurs, on peut ne pas être d’accord mais le débat qu’ils suscitent reste toujours en accord avec l’album projeté par Hergé.

Les Secrets d’une création

Philippe Goddin passe essentiellement en revue les différents éléments ayant inspiré les personnages et lieux que Hergé avait présélectionnés pour son album, et ses premières hésitations quant à la forme d’art contemporain qu’il pourrait tourner en dérision : pop-art (j’aurais plutôt parlé de food-art), Tart-art (la nourriture toujours) et finalement Alph-Art. Je suis certes resté sur ma faim (malgré deux arts culinaires), mais sans doute l’essentiel des archives est-il déjà exploité dans l’album à proprement parler.

Les acteurs

L’album n’étant qu’une ébauche d’album, j’imagine le tour de force qu’a du représenter la rédaction de cette rubrique. Nul ne sait le sort que Hergé allait réellement réserver aux différents personnages – certains auraient même pu être écartés en cours de rédaction. Elle est donc nettement plus courte que dans les volumes précédents, mais reste intéressante.

II. L’album

Parlons-en de cet « album » et des controverses qu’il a déjà suscitées. Pour commencer, j’approuve totalement le choix initial de Fanny Rodwell de présenter au public un album inachevé composé de deux volumes : l’un contenant la transcription des dialogues, l’autre le découpage graphique. Cette forme me semble la plus appropriée à un album qui n’en était encore qu’au stade de l’ébauche. Le scénario, c’est le premier jet de l’histoire. Les ébauches graphiques représentent déjà une étape suivante, une évolution de ce premier jet avec certaines remises en question. Ce qui justifie de les garder séparés. Mais on pourra reprocher à cette formule qu’elle rend l’ensemble moins « accessible » et moins « lisible » pour le grand public.

L’intégration de l’Alph-Art dans la collection classique des Aventures de Tintin, en revanche, est à mon sens une trahison. J’y vois un manque de respect à l’encontre de l’auteur : les dessins, croquis, planches, manuscrits et tapuscrits n’étaient pas destinés à la publication et méritent un traitement particulier. La première édition réussissait ce tour de force, la formule « en album », par contre, crée la confusion entre un texte et des illustrations qui n’en sont pas la traduction fidèle. Bien entendu, la formule « album » est plus vendeuse que le diptyque au format « art book ». Combien de lecteurs se sont fait avoir, croyant acheter un album Tintin classique pour se retrouver avec une ébauche d’album faite de croquis en regard d’un texte continu ?

Les Archives Tintin font-elles mieux ? Non ! La réponse est même : elles font pire ! Les 132 pages de la première édition en deux volumes, réduites à 104 pages dans l’album classique ont été concentrées ici en 62 pages ! De nombreuses planches sont ainsi réduites à la taille de cartes postales. Je reste sans voix face à ce triste massacre de ce qui fut une excellente initiative au départ : la publication d’un germe d’album, d’un album en devenir, laissant deviner les doutes, les volte faces, les fouilles graphiques de l’artiste qui tient le crayon. Rendez-nous l’Alph-Art !

III. Postface

La chronologie Hergé couvre 4 années et s’étale sur 7 pages. Très richement et joyeusement illustrée, elle est suivie d’un non moins long aperçu des activités du studio durant la même période.

Ensuite, les auteurs abordent avec beaucoup de retenue et de délicatesse l’épisode douloureux du décès de Hergé. Ils ont préféré laisser, pour l’essentiel, la parole aux autres en présentant un choix d’articles de presse de l’époque. Un très bel hommage, particulièrement émouvant.

Ils rebondissent ensuite dans la rubrique Hergé… Le défi du XXIe siècle en brossant un panorama des publications et initiatives visant à faire vivre l’œuvre de Hergé depuis 1984 jusqu’à 2011. Une très bonne idée. On y trouve pêle-mêle les expositions, l’ouverture de boutiques, la fermeture du Studio au profit de la Fondation, la décoration de la station de métro Stockel à Bruxelles, les biographies, jeux, jeux vidéos, films et bien entendu le musée Hergé à Louvain-la-Neuve, et bien d’autres encore, trop nombreux à énumérer. L’œuvre de Hergé est vivante, on n’en doute pas après avoir lu cette rubrique. Le volume se referme sur la bibliographie et le panorama des différentes éditions, forcément limités à une seule page.

Conclusion

Avec 50 pages de suppléments, ce volume est bien plus riche en documents et commentaires que les deux précédents. De plus, le contenu même des dossiers dépasse en qualité ce que j’ai pu lire jusqu’à présent dans les Archives Tintin.

Heureusement, car l’album en lui-même est une très grande déception. Pas par son contenu, mais par sa présentation. Le pari d’une « édition ultime » est donc raté en ce qui concerne l’Alph-Art. De nombreuses planches étant réduites aux dimensions de cartes postales, il faudra donc faire l’acquisition de l’album classique, ou mieux, du diptyque paru en 1986 pour ceux qui en ont les moyens, si l’on veut découvrir les planches inachevées de Hergé dans les meilleures conditions.

Le compromis est décidément difficile à trouver : reprendre les 132 pages publiées naguère en deux volumes était utopique ; garder les 104 pages de l’album Casterman, et limiter les suppléments à une vingtaine de pages aurait été dommage vu la qualité et l’intérêt indéniable des documents et annexes présentées. Il faudra donc accepter le sacrifice d’une trentaine de planches, reproduites en taille réduite, pour pouvoir profiter des suppléments qui ne déçoivent pas dans l’ensemble.

L’Alph-Art version Archives Tintin est donc lui aussi sujet à polémique… en cela, Atlas respecte parfaitement la tradition. Feront-ils mieux avec Tintin au pays des Soviets, le prochain envoi annoncé ? Ou aurons-nous également droit à une débauche d’annexes et un album amputé d’un tiers de ses planches ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode des Archives Tintin sur tintinologie.com.


Mon avis sur Les Archives Tintin (Atlas), vol. 2 – Le Trésor de Rackham Le Rouge

Réception ce 28 février du deuxième envoi Atlas, toujours dans une simple enveloppe cartonnée. Sauf que cette fois, le facteur a déposé un avis de passage, et l’enveloppe m’attendait bien au sec dans le Point Poste à proximité de chez moi… Mais l’enveloppe était ouverte (curiosité du facteur ou accident ?)! Le contenu était heureusement intact (pfffff !). Donc, aucun changement quant au format de l’envoi… Atlas aime prendre des risques…

L’album, sous blister, présente les mêmes caractéristiques que le précédent (et que tous les autres volumes de la collection). Inutile donc de s’y attarder. Le second envoi Atlas est accompagné de l’habituelle figurine ainsi que de deux jeux de cartes (un jeu de 52 cartes à jouer et un jeu de « familles »).

La figurine et les deux jeux de cartes reçus en cadeau.

La figurine et les deux jeux de cartes reçus en cadeau.

Voici ce que contient exactement l’album.

JOURNAL 1943 (pp. 5-7)
ÉDITORIAL – L’ARMÉ ROUGE EST EN UKRAINE – LA TUNISIE EST REPRISE – LES ALLIÉS DÉBARQUENT EN SICILE – CHUTE DU RÉGIME FASCISTE – LES ALLIÉS REPRENNENT PIED EN ITALIE – L’ALLEMAGNE SOUS LES BOMBES – BOMBARDEMENTS ALLIÉS EN FRANCE – GUERRE DU PACIFIQUE – ANVERS ET BRUXELLES BOMBARDÉS – LONDRES AVEC ALGER – CRÉATION DU STO – LE MARCHÉ NOIR FAIT MONTER LES PRIX – VIE QUOTIDIENNE – SUR LES ÉCRANS
LES SOURCES DE L’ŒUVRE (pp. 8-9)
REVUE DE DÉTAILS (pp. 10-14)
LE SCAPHANDRE – QUELEGRANDCRICMECROQUE ! – ZAZOU – LA COLONNE MORRIS (À LA MODE DE BRUXELLES) – SIRIUS – LE CALENDRIER DE ROBINSON CRUSOÉ – LA REPRÉSENTATION DE L’EUROPÉEN DANS L’ART AFRICAIN ET AMÉRINDIEN – LE SOUS-MARIN DU PROFESSEUR – LES PERROQUETS BAVARDS ET GARDIENS DE LA MÉMOIRE
LES SECRETS D’UNE CRÉATION (pp. 15-19)
DANS LA CAVE DU BROCANTEUR – L’ESQUIF AD HOC – LE TEMPS CONTRACTÉ – VU DANS MATCH – LE PENDULE QUI DIT VRAI – QUESTIONS DE CALCUL – RETOMBER SUR SES PATTES
LES ACTEURS (pp. 20-27)
TINTIN – HADDOCK – NESTOR – DUPONDT – TOURNESOL (SES ORIGINES – LES GRANDS MODÈLES – JURISPRUDENCE PERSONNELLE – LA SILHOUETTE – LÉGÈRETÉ – LA MARQUE DU DESTIN – TOURNESOL MODÈLE 1943. LES TRÉSORS CACHÉS) – DR. DAUMIÈRE – LOISEAU – RACKHAM-LEROUGE – ROUGET – VAN DAMME – PARMIS LES FIGURANTS, NOUS REMARQUONS (UN JOURNALISTE INDISCRET – UN BROCANTEUR DE MARINE)
ANNONCES ET INÉDITS EN ALBUM (pp. 28-29)
L’ALBUM – LE TRÉSOR DE RACKHAM LE ROUGE (pp. 31-97)
PENDANT CE TEMPS… HERGÉ (pp. 98-123)
CHRONOLOGIE HERGÉ 1943 – LES AUTRES HÉROS (DUPONT ET DUPOND, DÉTECTIVES) – LES AUTRES ACTIVITÉS (LA PRESSE – L’ÉDITION – ILLUSTRATIONS – MAQUETTE – CALENDRIER – PUZZLES – BOÎTES DE CUBES – LES FILMS FIXES)
COLLECTIONNEURS ET COLLECTIONS (pp. 124-128)
COUVERTURES ET COTES DES DIFFÉRENTES EDITIONS DE L’ALBUM – BIBLIOGRAPHIE – EDITIONS ÉTRANGÈRES ET TRADUCTIONS RÉGIONALES

Voici mon avis détaillé sur le contenu.

I. Préface

Journal 1943

Nous sommes immédiatement plongés dans le contexte historique de la parution de l’album : l’essentiel de l’actualité étant bien évidemment la chute du fascisme en Italie et les bombardements en Europe. Instructif, plaisant à lire et utile.

Les sources de l’œuvre

Une demi-page de texte et 4 illustrations, sans aucun lien avec le texte en plus ! A nouveau, je défends l’idée que cette section sert d’introduction à la suivante… sans plus.

Revue de détails

Elle est plus courte que dans l’album précédent, de sorte que la préface dans son ensemble est également plus courte. Mais c’est pour laisser la place aux Dupondt dans la Postface, j’y reviendrai… Dans cette « revue de détails », les auteurs nous parlent des sources d’inspiration d’Hergé pour le scaphandre, le Sirius, les colonnes publicitaires et le calendrier gravé par le chevalier de Hadoque sur une croix en bois. Enfin, les auteurs relèvent la présence d’un Zazou dans l’album, un détail qui m’avait totalement échappé ! Une vraie découverte (même s’il s’agit d’un détail, comme l’annonce d’ailleurs l’intitulé de la rubrique).

Les Secrets d’une création

Les auteurs poursuivent leur revue de détails, illustrée de nombreuses vignettes issues des planches originales, en évoquant les sources d’inspiration d’Hergé pour la cave du brocanteur, le Sirius, le requin avide de coffrets en bois, le pendule de Tournesol, et ils évoquent deux détails supplémentaires : le nombre incohérent d’outils pour creuser (page 51 de l’album) et la collaboration d’Edgar P. Jacobs à la scène de la chute du journaliste (p. 56 de l’album).
Les trois sections (Source, revue de détails et secrets d’une création) méritaient à nouveau, comme pour l’album précédent, d’être traitées comme une seule section. Pour le reste, on y apprend beaucoup sur la façon dont Hergé se documente et prépare ses albums.

Les acteurs

Comme pour l’album précédent, c’est cette section qui a réellement mes faveurs. J’ai pris énormément de plaisir à la lire, et l’analyse du personnage de Tournesol est absolument pertinente et passionnante à découvrir. Je confirme, c’est véritablement cette section qui donne de la valeur à la préface.

Annonces et inédits en album

Comme dans l’album précédent, on découvre sur deux pages les annonces et les strips inédits en album mais parus dans Le Soir. Cette fois, en dehors de la case « Fin » avec une maquette de la Licorne, les autres cases sont bien des éléments participant au récit mais écartés par Hergé pour le montage en album.

II. L’album

Les 62 pages de pur bonheur que l’on ne présente plus. Une chasse au trésor haletante, l’apparition d’un personnage unique – Tryphon Tournesol, et un dénouement heureux s’il en est avec un Capitaine promu au grade de châtelain.

III. Postface

La préface est plus courte que dans l’album précédent, mais c’était pour faire de la place à la postface. Jugez plutôt : après 4 pages consacrées aux événements de la vie privée et activités professionnelles d’Hergé en 1943, les auteurs nous font un cadeau exceptionnel ! Les 40 épisodes de « Dupont et Dupond, détectives » reproduites dans leur intégralité sur 11 pages avec une courte introduction. Merci pour cette heureuse initiative. Rien que cette section confirme mon intérêt pour les « Archives Tintin ». Les dernières pages de la postface sont consacrées aux divers travaux d’illustration d’Hergé, et aux objets dérivés (calendrier, puzzle, etc.). L’album s’achève avec la section « Collectionneurs et collection » présentant les différentes éditions de l’album. L’occasion pour moi de découvrir cette édition spéciale « Journées notariales » de Tournai, accompagnée d’un fac-similé imaginaire de l’acte de vente du château de Moulinsart, conçu pour l’occasion. Un vrai bijou ! Enfin, chose étonnante, cette rubrique présente, illustration à l’appui, l’édition concurrente « France Loisirs » (double albums à couverture rouge).

Conclusion

Avec ce second album se confirme l’intérêt de cette collection. Elle permet de découvrir ou redécouvrir les albums désormais classiques, tout en accompagnant l’album d’un ensemble de documents et de textes pertinents pour comprendre la démarche artistique et le contexte dans lequel travaille Hergé lorsqu’il réalise cet album. L’objet en lui-même est très beau et très bien réalisé, ce qui ne gâche rien. Bref, j’attends avec impatience le prochain album qui, si j’en crois l’historique d’expédition dans mon espace client Atlas sera… l’Alph-Art… album polémique s’il en est !


Mon avis sur Les Archives Tintin (Atlas), vol. 1 – Le Secret de la Licorne

A présent que j’ai lu l’entièreté de l’Album « Le Secret de la Licorne », voici mon avis détaillé sur le contenu.

I. Préface

Journal 1942-43

Présentée comme s’il s’agissait d’un véritable journal, cette section de 3 pages relate les événements marquants de l’actualité de l’époque sous forme d’articles courts et situe ainsi parfaitement le contexte historique de la parution de l’album. Instructif et agréable à lire.

Les sources de l’œuvre

Cette courte section de 4 pages approfondit encore le contexte historique de l’album : en raison de l’occupation Allemande, Hergé a des contraintes lorsqu’il choisit le thème et la destination des aventures de Tintin. Ensuite, les auteurs évoquent brièvement le château de Moulinsart et son modèle, le château de Cheverny. Je suis un peu resté sur ma faim, mais cette section sert en réalité d’introduction à la suivante…

Revue de détails

Dans cette rubrique fourre-tout, au demeurant fort intéressante, on en apprend plus sur : les raisons de l’absence relative d’automobiles dans cet album, les costumes portés du temps du Chevalier de Hadoque, les vaisseaux de la marine Française de l’époque, un ouvrage dans lequel Hergé a puisé abondamment pour cet album, la façon dont étaient calculées les coordonnées géographiques par les marins de l’époque (important pour situer l’île sur une carte), et une foule d’autres détails (armures, vocabulaire marin, grade militaire du Chevalier de Hadoque, etc.).

A ce stade, j’ai le sentiment qu’il manque parfois un peu de « structure » dans cette Préface. Mais ça n’enlève rien à la qualité et l’intérêt du contenu.

Les Secrets d’une création

Jusque là, le lecteur a eu droit à des illustrations issues directement des albums ou à des reproductions d’autres documents, non-hergéens (photos de presses, illustrations de livres ayant inspirés Hergé, etc.). Dans cette section, on peut enfin découvrir quelques illustrations originales (carnet de croquis, dessins, etc.). Il est dommage qu’elles ne portent pas toutes une référence… C’est le cas de la magnifique illustration représentant Tintin et Milou au marché aux puces, avec une mise en couleur dans des tons plus « pastel » que dans les albums, pour laquelle aucune référence n’est donnée. Dommage.

Quant au texte, il aborde à nouveau un tas de sujets différents : l’intérêt récent d’Hergé pour les objets de marine, l’évolution des dessins de la Licorne, le travail de recherche d’Hergé en matière de manœuvres navales, l’incident du pavillon pirate mal attaché, le cahier qu’Hergé tient en vue de la publication de l’histoire en album, etc. Le sentiment de « manque de structure » persiste ici. Secrets d’une création et Revue de détails auraient pu être regroupés en une seule section. Mais le contenu reste intéressant et de qualité.

Les acteurs

Dans cette section, la plus longue de la préface (13 pages), les auteurs passent en revue les personnages majeurs et secondaires qui apparaissent dans l’Album. Pour les personnages familiers (Tintin, Milou, Haddock, les Dupondt), ils insistent sur l’évolution des personnages par rapport aux albums précédents. Pour Tintin, par exemple, les auteurs commentent l’évolution graphique du personnage, mais aussi l’évolution vestimentaire qu’Hergé lui fait subir.

Pour les personnages secondaires, les auteurs pêchent parfois par souci d’exhaustivité. Ils n’ont rien à dire sur « Barnabé » par exemple, le court paragraphe qui lui est consacré se contente donc de décrire le personnage sur le plan physique et de résumer son rôle dans l’album. Par contraste, les paragraphes consacrés à Aristide Filoselle donnent lieu à une véritable analyse du personnage. C’est bien là que réside la valeur ajouté de cette rubrique par rapport au « Dictionnaire des noms propres Tintin » de Cyrille Mozgovine ! Une mention particulière, enfin, pour l’analyse très pertinente du personnage de Nestor, ainsi que pour l’encart consacré aux concierges dans les aventures de Tintin. C’est ce genre de contenus qui font toute la richesse des « Archives Tintin ».

Annonces et inédits en album

La rubrique la plus attendue par les tintinophiles passionnés. Celle où on fait l’inventaire des différences entre la version parue dans le journal Le Soir, et celle publiée sous forme d’album. Elle se limite à deux pages : la première reprend quatre illustrations publicitaires pour l’album, parues dans Le Soir, la seconde reprend les vignettes parues dans Le Soir et non-reprises dans l’album. Simple, bref mais efficace.

Sur le coup, je suis partagé entre « un petit commentaire aurait été la bienvenue » et « c’est vrai que je n’ai pas besoin qu’on m’explique pourquoi Hergé a rayé ces cases ou séquences de l’album ». Par exemple, le dernier Strip paru dans Le Soir n’a pas été repris dans l’album pour la bonne et simple raison qu’il s’agit d’une sorte de « teaser » pour le second épisode, à venir, le Trésor de Rackham le rouge, suivi de l’annonce faite par Tintin du feuilleton en images « Juck & Jimbo » qui remplace temporairement Tintin dans Le Soir.

II. L’album

Après la préface, l’œuvre. Les 62 pages de l’aventure sont bien connues et appréciées de tous, elles se passent de commentaire.

III. Postface

Rubrique également intitulée « Pendant ce temps… Hergé ! ». Les auteurs y évoquent d’abord, sur trois pages et chronologiquement, les événements qui touchent à la vie personnelle d’Hergé (ce qui paraît de lui et dans quelles publications, les rencontres qu’il fait, etc.). Les pages comportent des photographies de périodiques et livres de l’époque, ainsi que la reproduction de la planche originale de la première page de l’Album.

Ils enchaînent ensuite en détaillant la production d’Hergé de ces années : les séries de Hergé parues dans la presse, les illustrations faites par Hergé pour des cartes postales (les reproductions des cartes postales s’étendent sur sept pages, avec un index des cartes – on suspecte la patte de l’archiviste Philippe Godin, même s’il n’est crédité que pour la section « Les Secrets d’une création »). Certes, ces quelques pages sont loin d’égaler ce qu’on trouve dans les volumes de « Chronologie d’une œuvre », mais les choix opérés sont judicieux.

 

Ainsi, les trois pages consacrées à l’édition, c’est-à-dire au travail fourni par Hergé pour Casterman, sont particulièrement intéressantes dans cet album. En effet, en 1942, Casterman décide de remplacer les couvertures des albums à « petite vignette » par des couvertures illustrées en pleine page ! C’est donc cette année là qu’Hergé re-dessine les couvertures des albums déjà parus, et on découvre ici la plupart des couvertures qui nous sont encore familières aujourd’hui. Un moment très important dans l’évolution des albums.

Conclusion

Avec ce volume des « Archives Tintin », Jean-Marie Embs et Philippe Mellot réussissent le pari de rester accessibles au « grand publique » tout en suscitant l’intérêt des tintinophiles « passionnés ». Les documents présentés en pré- et en postface sont pertinents et de qualité, les textes ne tombent pas dans le piège de l’étude « universitaire » de l’œuvre et de ses sources. Un moment d’immersion, plaisant pour l’amateur et le passionné, dans le monde d’Hergé et de Tintin, mais aussi de notre histoire (celle avec un grand H) qui se dessine en filigrane de l’ensemble de l’œuvre d’Hergé.


Les Archives Tintin (Atlas), vol. 1 – Le Secret de la Licorne

J’ai eu la surprise de découvrir, en rentrant le 29 janvier au soir, une enveloppe cartonnée aux couleurs des « Editions Atlas » posée sur le pas de ma porte. Il avait plu toute la journée… autant dire que l’enveloppe était complètement trempée.

Enveloppe Atlas

Enveloppe Atlas

Dans l’enveloppe, le premier volume de la collection « Les Archives Tintin »: heureusement le blister avait protégé l’album – à l’exception d’un coin qui avait pris l’humidité. Mais après deux heures de séchage il ne restait qu’une très légère auréole à peine perceptible, l’album est donc en bon état. Ouf ! En tous cas, je ne remercie pas notre facteur, très négligeant avec les colis qui lui sont confiés.

La petite boîte en carton contenant la figurine était, elle, miraculeusement préservée de l’humidité. Je ne m’explique toujours pas comment. En revanche, la boîte a été légèrement écrasée par l’album dans l’enveloppe.

Si Atlas envoie chaque album de la collection dans une simple enveloppe cartonnée, donc sans protection contre les chocs, il risque d’y avoir quelques retours pour « envoi abîmé ». Mais j’imagine que, vu le prix symbolique de ce premier envoi (EUR 4,90 – frais de port compris), je peux difficilement exiger d’Atlas un emballage « de luxe » et je peux espérer que les envois au prix plein se feront dans de meilleures conditions.

Le Crabe aux pinces d'or (Album Tintin de 1941)

Couverture d’album Tintin de 1941

Intéressons-nous à présent à l’album (la figurine étant sans intérêt à mes yeux, malgré sa valeur de 8-9 euros dans le commerce). Ma première impression est celle d’un bel objet, à la finition soignée. La couverture toilée est d’excellente qualité. La tranchefil (broderie de soie placée en bas et en haut du dos d’un livre afin d’en consolider les extrémités) est de la même couleur que la toile de couverture.

A l’avant : le titre de la collection « LES ARCHIVES TINTIN », la signature « Hergé », le titre de l’album, le logo des éditions moulinsart. Une vignette reprenant l’illustration de la couverture normale est enchâssée sur la couverture, rappelant la mise en page des couvertures des années 1930-1940. Sur la tranche: la signature « Hergé », le titre de l’album, le logo des éditions moulinsart. Et à l’arrière, le logo des éditions moulinsart et celui des éditions Casterman. Toutes les inscriptions sont marquées à chaud, ce qui donne un agréable effet de relief.

Pages de garde

Pages de garde

Les pages de garde sont de couleur gris foncé, avec des personnages en réserve blanche. A l’exception de la couleur, ce sont les pages de garde utilisées dans les albums Tintin entre 1937 et 1958. Ca change du papier peint à rayures bleues avec sa galerie de portraits que l’on trouve dans les albums « classiques » dans leur édition contemporaine.

Le papier utilisé pour l’impression est du « Condat matt Périgord 135g/m2 ». Ce qui donne une sensation de « papier épais et solide » lorsqu’on feuillette l’album. La mise en page de la préface et de la postface est moderne, soignée et aérée.

L’album est accompagné d’une figurine Tintin :

Figurine Tintin accompagnant l'album "Le Secret de la Licorne"

Voici ce que contient exactement l’album.

JOURNAL 1942-43 (pp. 5-7)
ÉDITORIAL – SUR LE FRONT RUSSE : L’ARRÊT – SUR LE FRONT D’ÉGYPTE ET DE LYBIE : L’ARRÊT – DÉBARQUEMENT AMÉRICAIN EN AFRIQUE DU NORD – DÉPORTATION DE JUIFS ET EXÉCUTIONS D’OTAGES – ALGER CONTRE LONDRES – ÉCHEC À DIEPPE – IL N’Y A PLUS DE ZONE « NONO » – GUERRE DU PACIFIQUE : PREMIÈRE OFFENSIVE AMÉRICAINE – SUR LES ÉCRANS – INCURSION ALLEMANDE EN TUNISIE – LA MODE 42-43
LES SOURCES DE L’ŒUVRE (pp. 8-11)
TEMPS DE GUERRE… – LE CHÂTEAU DE MOULINSART
REVUE DE DÉTAILS (pp. 12-19)
PEU DE VÉHICULES AUTOMOBILES ROULENT DANS CET ALBUM – UNE COURTE HISTOIRE DU COSTUME À PROPOS DU CHEVALIER – LA LICORNE – LA DÉTERMINATION DU POINT DE L’ÎLE OÙ COULA LA LICORNE
LES SECRETS D’UNE CRÉATION (pp. 20-24)
N’ALLEZ PAS LUI CHERCHER DES PUCES ! – CHANTIER NAVAL – BRANLE-BAS DE COMBAT ! – HISSE, ET HAUT ! – UN CAHIER BIEN TENU – HERGÉ CHINEUR POUR MOULINSART – L’INVITATION AU CHÂTEAU
LES ACTEURS (pp. 25-37)
TINTIN (UNE AFFAIRE DE COUPE – TINTIN CHANGE DE PEAU) – MILOU – HADDOCK – DUPONDT (PERDUS – LE DUPOND DE JACQUES PRÉVERT – LES CONVENTIONS DU GENRE) – BARNABÉ – CHESTER – FILOSELLE – HADOQUE (PETIT PROBLÈME D’ONOMASTIQUE – POUR LES STUART ET LE ROI DE FRANCE – L’OUBLI) – LOISEAU (UN PHYSIQUE – … ET UNE SILHOUETTE) – NAVARRAIS – NESTOR (SACRISTIE – HUMEURS ET SURSAUTS) – PINSON – RACKHAM LE ROUGE (LUCIFER – LES MODÈLES) – SAKHARINE – PARMI LES FIGURANTS, NOUS REMARQUONS (DEUX BROCANTEURS – UN AGENT DE POLICE – LA CONGIERGE DU CAPITAINE – UN SERRURIER – UNE GOUVERNANTE – UNE DOUARIÈRE À MIRZA – DEUX LIVREURS) – IN MEMORIAM HOMMAGE AUX CONCIERGES
ANNONCES ET INÉDITS EN ALBUM (pp. 38-39)
L’ALBUM – LE SECRET DE LA LICORNE (pp. 41-106)
PENDANT CE TEMPS… HERGÉ (pp. 107-123)
CHRONOLOGIE HERGÉ 1942-1943 – LES AUTRES ACTIVITÉS (LA PRESSE – L’ÉDITION – ILLUSTRATIONS)
COLLECTIONNEURS ET COLLECTIONS (pp. 124-128)
COUVERTURES ET COTES DES DIFFÉRENTES EDITIONS DE L’ALBUM – BIBLIOGRAPHIE – EDITIONS ÉTRANGÈRES ET TRADUCTIONS RÉGIONALES

A noter que les pages de l’album sont numérotées séparément (page 1 à 62), ce qui permettra au passionnés de faire références à une planche sans risquer de se tromper – les numéros des pages étant identiques à celles des éditions « classiques ».

Dans l’ensemble, je suis très impressionné par la qualité et le contenu de ce premier album. Il n’y a aucun doute, c’est une très belle édition et je suis certain de m’abonner pour l’ensemble de la collection. Et si Atlas Belgique propose, comme en France, de prolonger la collection avec 5 albums Jo & Zette et 6 albums Quick & Flupke, je serai forcément preneur.

Le seul point négatif que je vois pour l’instant, c’est la fragilité de la couverture. Certes, la toile est du plus bel effet, mais c’est également une matière qui se salit très facilement. Je me suis donc résigné à recouvrir chacun des albums d’un film transparent non-autocollant afin de protéger la couverture.

Si moulinsart décide un jour de commercialiser ces albums dans les circuits de vente traditionnels, je suggère vivement de remplacer les couvertures toilées par de simples couvertures cartonnées mat, en conservant les couleurs des albums toilés, et en imprimant les textes et la vignette avec un effet « brillant » comme cela se fait beaucoup ces derniers temps.

En conclusion :

(+) Points positifs

  • Une édition luxueuse et soignée
  • Un grand nombre de bonus passionnants
  • Un prix honnête (en déduisant les frais de port et la valeur des figurines)
  • Les pages de l’album conservent leur numérotation d’origine

(-) Points négatifs

  • Reliure fragile (la toile, ça se salit très facilement)
  • Un emballage inadapté pour ce premier envoi

Le plus difficile sera de patienter jusqu’au prochain envoi !


Les Archives Tintin (Editions Atlas) – mon coup de cœur pour commencer l’année

L’année 2013 a débuté tintinophiliquement pour moi:
le 01/01/2013 j’ai commandé, via le site internet des Editions Atlas, le premier volume des aventures de Tintin dans la prestigieuse collection « Archives Tintin ».

Mais pourquoi diable un tintinologue commanderait-il une collection d’albums Tintin me demanderez-vous ? C’est une longue histoire…

Comme beaucoup de tintinophiles et tintinologues, j’ai découvert Tintin lorsque j’étais enfant. De cadeaux d’anniversaire en récompenses pour un bon bulletin, j’ai finalement réussi à me faire une collection presque complète, c’est à dire 23 albums BD et 3 albums tirés des films (Le Lac aux Requins, l’Orange Bleue, Le Mystère de la Toison d’Or). Il me manquait juste l’Alph-Art.

A la fin de l’adolescence, j’avais un peu délaissé Tintin. « Je connais les histoires par cœur », me disais-je, « je ne les relirai donc plus ». Alors, j’ai décidé d’offrir mes albums à un Tintinophile plus jeune que moi.

Dix ans plus tard, j’ai racheté les 24 albums BD en « petits formats »! Je faisais à ce moment là une rechute du virus Tintin ! Et je n’en ai pas guéri depuis… de sorte que je n’ai pas pu résister lorsque je suis tombé sur ça (voir aussi la vidéo) !

Pub_Atlas_Archives_Tintin

Une création Moulinsart diffusée exclusivement par les éditions Atlas sur abonnement.

Une collection de 24 albums enrichis de dossiers rares pour tout comprendre sur la création de Tintin:

  •  scènes inédites et cases bd disparues au fil des rééditions
  • croquis, crayonnés, notes et scénarii d’Hergé
  • sources documentaires et graphiques d’époque
  • contexte historique pour mieux comprendre les aventures de Tintin

L’éditeur Historique des Aventures de Tintin ont fait appel à trois auteurs d’exception : Philippe Mellot, expert de l’œuvre d’Hergé jusque dans ses arcanes bibliophiliques, Jean-Marie Embs, historien, spécialiste des années Tintin, Philippe Goddin, en qualité d’«hergéologue» tant il connaît les Archives de Tintin, d’autant qu’il a été secrétaire général de la Fondation Hergé pendant 10 ans.

Une édition de prestige, introuvable en librairie, pour redécouvrir et faire découvrir les aventures du plus célèbre reporter de la bande dessinée !

Stop ! Inutile d’en rajouter, j’avais déjà craqué dès la mention « enrichis de dossiers rares pour tout comprendre sur la création de Tintin »

J’ai donc commandé le premier volume le premier jour de l’an, et dans la foulée j’ai créé ce blog. Objectif ? (Lune me répondrez-vous ! Et vous n’auriez pas tort.) Objectif, disais-je donc: partager avec vous mes coups de cœur Tintinophiliques et Tintinologiques en commençant donc par les 24 volumes de la collection Archives Tintin.

A chaque volume que je recevrai (il devrait y en avoir 1 par mois), je publierai un billet accompagné d’une vidéo sur ce blog, afin de présenter le contenu de l’album.

Rendez-vous donc d’ici quelques jours, lorsque le facteur aura déposé la boîte avec le premier volume: « Le Lotus Bleu ».